Aperçu sur l'Algérie
HISTOIRE MILLENAIRE DE LALGERIE :
A laube de son histoire, lAlgérie était peuplée de Berbères appelés Amazigh. Ces derniers avaient édifié une véritable civilisation. Les premiers royaumes berbères répertoriés par les historiens sont ceux de Massaesyles et des Massyles. LAlgérie sappelait alors Numidie. Elle fut gouvernée par plusieurs générations de rois berbères de Syphax à Juba II. Carthage fut fondée en 814 AC. Grâce aux échanges commerciaux, elle devint très prospère et les carthaginois annexèrent dimportants territoires de la Numidie.
Alors que les guerres puniques opposaient Rome à Carthage, la Numidie, sous le règne de Syphax mais surtout de Massinissa (2ème siècle AC), développe son agriculture, fonde des villes et organise une administration et met également sur pieds une armée et donne un élan aux arts et à la culture. Massinissa avait réussi à unifier la Numidie de lOuest à lEst et à faire prospérer la capitale Cirta, (Constantine aujourdhui).La chute de Carthage en 146 AC a permis à Rome de lancer ses troupes contre la Numidie. Une nouvelle civilisation se crée dans le pays comme latteste les vestiges architecturaux de Cherchell, Tipasa, Djemila, Timgad
Suite à la résistance de Jugurtha, durant de longues années linvasion romaine fut achevée en lan 25 AC.
Au Vème siècle, les vandales, venus dEspagne, envahirent lAfrique du Nord. Leur présence en Algérie fut de courte durée, ils sinstallèrent en Tunisie où resteront un siècle. Les Byzantins arrivèrent vers le milieu du VIème siècle. Ils se heurtèrent durant un siècle aux même tribus que les Carthaginois et les romains.
Larrivée de lIslam dans la région, ladhésion quil a suscité chez les habitants, associé au lien organique entre lIslam et la langue arabe en tant que langue de Coran, ont marqué les débuts dune ère nouvelle qui a introduit des transformations radicales dans la région et opéré la fusion de ses structures sociales, économiques et culturelles dans le creuset de la civilisation arabo-islamique. De ce fait, lensemble des populations dAlgérie ont formé une société nouvelle. Ainsi lAlgérie a pu reprendre dans le cadre du Maghreb Arabo-Islamique la poursuite de sa marche civilisationnelle.
La pénétration de lIslam commença en 647 et prit son essor avec Okba Ibn Nafaa, qui fonde Kairouan en 670 et arrive jusquaux rives de lAtlantique entraînant sur ses traces Tarek Ibn Ziad, figure légendaire qui ouvrira à lIslam la route de lEspagne. Ce fut lapogée dune grande période de la civilisation musulmane.
La carte politique de lAfrique du Nord présente dès le IXème siècle la division actuelle : Tunisie - Algérie - Maroc. LAlgérie est organisée en plusieurs royaumes. Les plus marquants sont le royaume de Tihert fondé par la dynastie des Rostèmides, lEtat Ziride dont le fondateur Bologhine Ibn Manad régna à Alger et lEtat Hammadite dont la capitale fut tour à tour la Kalaa des Beni Hammad et Naciria à Bejaïa.
Cest lépoque où le Maghreb joue un rôle prépondérant dans les échanges entre lAfrique, lOrient et lEurope. Cest aussi lépoque où Ibn Rochd traduit Aristote, où Ibn Khaldoun jette les bases de lhistoire et de la sociologie. Cest également à cette époque que les universités de Tlemcen, Béjaïa et Constantine furent les foyers de la culture les plus réputés.
Au début du XVIème siècle, de nouvelles données transforment de nouveau le destin de lAlgérie qui devient lenjeu de lexpansionnisme espagnol. Après la prise dOran par les espagnols et la désagrégation du royaume de Tlemcen, il est fait appel aux frères Barberousse (Kheir Eddine et Baba Arroudj). En 1552, Tlemcen est détrônée par les Turcs et en 1560 Alger devient Régence de lempire Ottoman, cest le début dune nouvelle époque qui dura trois siècles : Période où elle deviendra une puissance maritime mondiale.
La Régence turque prendra fin en 1830 avec la colonisation française qui dura 132 ans. Durant cette période, la résistance algérienne se poursuit sur tout le territoire, pour atteindre son point culminant le 1er Novembre 1954. LAlgérie recouvrera son indépendance le 5 Juillet 1962 après plus de sept années de guerre contre le colonisateur français.
Depuis, LAlgérie sattelle à la construction dun Etat moderne pour rattraper le retard cumulé durant la colonisation dans tous les domaines. Aujourdhui lAlgérie entre dans une phase importante de son histoire après les événements doctobre 1988. De profondes modifications dans lorganisation des institutions nationales et politiques sont entreprises. Elles ouvrent la voie à linstauration dune démocratie pluraliste : ainsi la dernière révision de la constitution dote celle-ci des règles qui déterminent sa nature et son fonctionnement. Ses principales caractéristiques sont la séparation des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires.
PRESENTATION GENERALE DE LALGERIE
1. GEOGRAPHIE :
LAlgérie en raison de sa situation géographique, occupe une place exceptionnelle au Nord des côtes du continent africain et au centre du Maghreb. Sa superficie est de 2.381.741 km² (10ème pays au monde et le 2ème en Afrique) dont les 4/5ème constituent la région du sahara. Cette dernière recèle les ressources naturelles les plus importantes du pays : gaz, pétrole et minéraux. Le territoire algérien est limité à lOuest par le Maroc, le Sahara Occidental et la Mauritanie, et à lEst par la Tunisie et la Libye et au sud par le Mali et le Niger. Au Nord sa façade méditerranéenne sétend sur 1200 km de côtes.
Au plan géographique lAlgérie est un pays aux multiples contrastes auquel nul regard ne peut rester indifférent. Ses régions côtières où salternent plages et criques bordent les zones de lintérieur. Au-delà, plaines, montagnes, hauts plateaux et oasis se côtoient pour souvrir sur les musées à ciel ouvert du Tassili et de lAhaggar, patrimoine universel, qui sont dauthentiques merveilles.
Le relief comprend deux grands ensembles distincts. Au Nord, les zones Telliennes et steppiques (381.000 km²) se situent entre la mer Méditerranée et lAtlas Tellien et comprennent deux grandes chaînes montagneuses qui se développent douest en Est :
Au sud, le Sahara (plus de 2 millions de km²) dune structure géologique plus ancienne est lun des plus grands déserts du monde. Cest un ensemble composé de grands ergs, de plaines arides, de pistes et de montagnes dont limposant Hoggar où culmine le plus haut mont dAlgérie, le Tahat dans lAtakor avec 3003 m daltitude.
Très au Nord, le long des côtes méditerranéennes où salternent criques et plages, se trouvent les plaines très fertiles du littoral avec notamment celles de Sidi Bel Abbés, de la Mitidja, de Chlef, de la Soummam et de Annaba.
2. CLIMATOLOGIE
Avec un soleil qui brille tout au long de lannée, lAlgérie jouit dun climat à la fois méditerranéen au Nord dans les zones côtières, continental dans les régions de lintérieur. Au sud, le climat est sec et tropical avec des écarts de températures très importants entre le jour et la nuit.
Les mois dété chauds et humides, avec des températures qui oscillent entre 30° et 38 °C sont propices pour les baignades en bord de mer. En hiver, le climat est doux et se prête aux sports dhiver dans les montagnes du Nord où il neige. Cest également la période idéale pour visiter les régions du Sahara.
3. Organisation administrative :
Le découpage administratif fait que lAlgérie est découpée administrativement en 48 circonscriptions appelées " wilayas ", chaque wilaya est diviser en plusieurs Daïras, à leur tour ces dernières sont subdiviser en communes.
Alger, est la capitale administrative, économique et culturelle, et compte près de 2.800.000 dhabitants.
Les représentants des wilayas sont appelés Walis.
4. Population :
La population algérienne est estimée en 1997 à 29,5 millions dhabitants, dont 70 % sont âgés de moins de 30 ans. Le taux de croissance démographique est en nette baisse, passant de 2,4% en 1992 à 2,1 en 1997. Près de 96% de la population habite au Nord du pays où sont concentrées les industries et lagriculture. Cette région regroupe aussi les principales villes du pays : Alger, Annaba, Oran et Constantine.
5. Education :
Léducation et la formation constituent la priorité de tous les gouvernements successifs, en témoigne le budget de lEtat dont 30 % va annuellement au secteur de léducation.
Le taux dalphabétisation est estimé à 70 % contre 25,4 % en 1966. lécole est obligatoire et gratuite de 6 à 16 ans. LAlgérie compte 19.564 établissements scolaires qui ont accueilli pour lannée scolaire 96/97, 7.293.189 élèves encadrés par 322.904 enseignants.
6. SANTE :
Le système de santé algérien sinscrit dans le cadre global de la libération de léconomie, avec deux objectifs majeurs : lamélioration de la santé et la promotion de la prévention.
Avec un personnel avoisinant les 200.000 travailleurs dont 26.000 médecins, lAlgérie accuse toutefois un déficit en matière de médecins spécialistes, notamment dans les zones déshéritées. Le nombre détablissement de santé avoisine les 2.000, entre hôpitaux, maternités, polycliniques et centres de santé.
En dépit de tous les efforts consentis à ce jour, " lindustrie de la santé " algérienne reste inférieure aux besoins du pays tant en ce qui concerne les équipements que le matériel médical. En plus et malgré tous les efforts, lAlgérie continue à importer plus de 70% de ses besoins.
Avec la signature de nouveaux contrats de joint-venture avec des firmes étrangères, il est prévu que pour lan 2000, lAlgérie produirait 40% de ses besoins en médicaments.
Aperçu sur léconomie angerienne
Lactivité économique est concentrée essentiellement au Nord du pays. 18 wilayas sur les 48 que compte lAlgérie abritent 80 % de lensemble des entreprises dont 34% pour les seules wilayas dAlger et dOran. Le Sud étant une région riche en hydrocarbures et en minéraux, ces ressources naturelles constituent non seulement une source de financement extérieur mais également, une matière première pour le développement du secteur industriel et agricole.
Loutil de production algérien, dinstallation récente et de technologie moderne mais encore perfectible, couvre pratiquement tous les secteurs dactivités économiques tels que la sidérurgie, les industries mécaniques, électriques, électroniques, les industries manufacturières, lagroalimentaire, la pétrochimie, les matériaux de construction, lindustrie pharmaceutique, etc.
Aujourdhui, ce potentiel industriel, moyennant des ajustements et une gestion plus rigoureuse des ressources, générera une augmentation de la production. Cette dernière, répondra à une demande interne en évolution constante et constituera une assise a la relance économique. Le secteur industriel offre également de larges opportunités au développement du partenariat international pour lamélioration de ses rendements et de ses performances.
Lespace industriel se repartit en deux catégories : Les zones industrielles qui regroupent la ² grosse industrie ² avec une taille dépassent parfois les 50 ha et les zones dactivités de taille moyenne sont plus importantes en nombre.
A la fin de 1995 prés de 500 entreprises sont passées à lautonomie. Hormis le groupe dit SONATRACH des entreprises liées a la production, le transport, la commercialisation des hydrocarbures et des services y afférent, seules trois entreprises nont pas été jugées aptes à passer à lautonomie.
Les grandes entreprises publiques, en fait, avant leur passage à lautonomie lobjet dun audit mené par des bureaux dEtudes et de Conseil de renommée internationale (Ernest Young, Arthur Andersen et autres).
Toutes les entreprises font lobjet dun assainissement avant leur passage a lautonomie, qui se fait par décision du Conseil National de la Privatisation (CNP).
La majorité des entreprises publiques est aujourdhui éligible a la privatisation, soit par ouverture du capital aux prises de participation, soit par vente totale des actifs.
Dixième pays au monde par sa superficie, lAlgérie occupe, une position stratégique en tant que pole de liaisons avec le marché Européen, Maghrébin, Africain et le monde Arabe avec des ressources humaines jeunes et qualifiées ayant acquis une grande expérience sur le terrain, pour assurer un encadrement, ainsi quune main-duvre importante et des capacités de formation a tous les échelons de qualification.
Préalable au développement économique, lAlgérie est dotée dune infrastructure appréciable. Elle est appelée à connaître un grand essor avec les travaux qui sont programmés (construction de nouvelles voies ferrées, autoroutes, développement du grand Sud, ) : Elle comporte un réseau routier de plus de 90.000 km, soit le plus important au niveau Maghrébin.
En 1992, le réseau ferroviaire en phase de renouvellement et de modernisation totalisait 4.250 Km et 200 gares à lexploitation. Le réseau couvrait 9.4% du trafic des marchandises et 32% du trafic des voyageurs. Au niveau Maghrébin, un réseau passagers et fret est assuré vers la tunisie et le Maroc. Deux lignes de chemins de fer sont envisagées pour desservir la Libye et la Mauritanie.
Linfrastructure aéroportuaire se compose de 53 plates formes dont 31 aérodromes parmi lesquels 13 de classe internationale qui desservent parallèlement les régions industrielles et minières du pays.
Tout au long de ses 1200 km de côtes, lAlgérie compte actuellement 13 ports commerciaux dont 4 spécialisés dans le transport des hydrocarbures.
Les services postaux assurent une bonne couverture du territoire. Toutes les régions sont desservies par des bureaux de poste. La majeure partie dentre eux disposent dun service de courrier accéléré. Les services de messagerie internationale DHL sont opérationnels à partir dAlger. Le réseau téléphonique automatisé a 96% couvre la majorité du pays et assure une liaison avec près de 160 pays dont 66 en automatique. En plus de la disponibilité du téléphone mobile cellulaire, un réseau téléphonique est opérationnel (DZPAC et liaison INTERNET).
Lénergie électrique est distribuée à travers tout le territoire en réseau interconnecté. Des interconnexions existent avec la Tunisie et le Maroc. De même lénergie au gaz est disponible dans la majeure partie du pays et dans toutes les zones industrielles.
Un effort important pour la mobilisation des ressources hydrauliques a été réalisé pour parer à une pluviométrie insuffisante. A ce jour, une centaine de barrages de capacité moyenne ont été construits.
La surface agricole utile (SAU) ne représente que 7.6 millions dhectares (dont 1.5 en jachère) soit 3% de la surface globale. Par ailleurs, le monde rural représente 60% de la population totale et lagriculture occupe à elle seule le 1/4 de la population active.
LAlgérie dispose dune agriculture potentiellement plus productrice quelle ne lest actuellement. Avoisinant les 85% , la dépendance alimentaire constitue une contrainte réelle pour le pays. La production agricole narrive pas à couvrir les besoins alimentaires et ce, malgré limportance des réalisations enregistrées dans ce domaine. Les effets escomptés sont loin davoir été atteints. Cest ainsi quont peut constater que :
Cependant, malgré cela et moyennant le règlement des problèmes dapprovisionnement en intrants et en services, ainsi que la question foncière, ce processus peut largement être inversé eu égard aux potentialités que recèle ce secteur. lagriculture reste le secteur clé de léconomie nationale autour duquel graviteront toutes les actions de production et de développement agricole, agro-industriel, etc.
Les principales filières dinvestissements de production animale et de services liés identifiés et sadressant aussi bien au secteur privé national, quétranger sont les suivantes :
Pour répondre à la nouvelle réorganisation de ce secteur, des mesures incitatives au financement, au crédit, au prix, a la fiscalité, aux assurances agricoles et au commerce ont été prises, de même que laccès a la propriété foncière par la mise en valeur des terres au dinar symbolique ouvert entre autres aux sociétés a capitaux non-résidents notamment dans le ² grand sud ² : Wilayas dAdrar, Illizi, Tamanrasset, Tindouf.
Avec 19 milliards de m3 de ressources en eaux souterraines et superficielles renouvelables annuellement, le secteur de lhydraulique a un avenir prometteur dans le cadre des nouvelles conditions économiques. Ce secteur est constitué par quelques 212 entreprises relevant du public. Le secteur privé bien que présent est minoritaire. La branche ² études, réalisation et entretien douvrages hydrauliques² reste dominante. Les forêts et les maquis couvrent 1.7% du territoire. Le patrimoine forestier est estimé à 5 millions dhectares et 15 millions de parcours steppiques. LAlgérie dispose par ailleurs, dun potentiel de pêche de lordre de 170.000 tonnes par an.
Dans le cadre dune économie en pleine mutation et développement, le secteur énergétique, compte tenu des réservés existantes, ne peut quoccuper une position stratégique. En effet, lAlgérie doit satisfaire ses besoins en forte croissance. Ces derniers absorbent, malgré le ralentissement, une part importante de la production dénergie primaire soit 27% en1992. Par ailleurs, lAlgérie doit assurer le financement de son développement économique, par les recettes dexportation qui représentent plus de 95% des moyens de paiement externes.
Les réserves prouvées récupérables dhydrocarbures sont de lordre de 5 milliards de tonnes équivalent pétrole (TEP). Les 2/3 concernent le gaz naturel. Il sagira dans ce cadre, de relancer et dintensifier lexploration, daméliorer les taux de récupération des gisements en exploitation et de développer les gisements découverts mais non encore exploités.
Au niveau interne, la préoccupation majeure consiste à métisser la demande et à rationaliser lutilisation de la consommation énergétique.
Tenant compte de la vulnérabilité de léconomie du pays aux débouchés externes et a la formation des prix sur un marché pétrolier international très fluctuant, lAlgérie a opté pour une stratégie dexportation qui privilégie lexportation a forte valeur ajoutée, renforce leffort de diversifications privilégie laccroissement des volumes à exporter.
Ces objectifs sont contenus dans le cadre dun programme dactions a long terme comportant trois grands volets :
Afin de mettre en action son programme énergétique et assurer sa réussite, lAlgérie a libéralisé le régime des investissements dans ce secteur en votant une loi sur les hydrocarbures en 1986,amendée en décembre 1991 (loi 91-21 du 4.12.91). Ainsi, pour la première fois, la réglementation sy rapportant autorisait, laccès direct des firmes étrangères a lexploitation de champs dhydrocarbures dans un cadre daccord avec la SONATRACH, société national en charge de ce secteur.
SONATRACH, tout en conservant une participation majoritaire dans la maîtrise et le contrôle de lexploitation des ressources peut, dans un cadre compétitif, sassocier avec des compagnies étrangères sous forme de sociétés mixtes, de contrat dassociation ou de contrat de partage de production. Compte tenu des réserves énergétiques dont dispose lAlgérie et des infrastructures existantes les avantages ne peuvent être quattractifs.
Un plan quinquennal a été élaboré par SONATRACH, qui déboursera 19.3 milliards de dollars, pour augmenter les recettes en hydrocarbures.
Evaluées à 12.6 milliards de dollars en 1996, ces recettes passeront à 16.2 milliards de dollars en lan 2001. La clé de cette stratégie réside dans le doublement des exportations de gaz naturel pour atteindre les 60 milliards m3 par an. La majorité de cette quantité sera transportée par les gazoduc Trans-Maghébin et Trans-Méditerranéen. SONATRACH encourage les compagnies étrangères dexploration et a signé une quarantaine dagréments avec des firmes étrangères durant les dix dernières années.
Ce secteur regroupe les mines et les carrières, les industries sidérurgiques et métallurgiques, les industries mécaniques et métalliques, les industries électriques et électroniques, les industries de matériaux de construction, les industries chimiques et pharmaceutiques, les industries agroalimentaires, les industries textiles et du cuir, les industries du bois et du papier et les bureaux détudes et de réalisations industrielles, la recherche et la formation appliquée a lindustrie.
Le secteur privé opère, actuellement, principalement dans les branches de lagroalimentaire, du textile, de la confection, des matériaux de constructions et dans les services. Il faut noter que dans la branche sidérurgie-métallurgie il existe une entreprise privée, créée en 1992, spécialisée dans le profilage à froid dacier et de la fabrication de fers marchands. Elle a mis en place une mini sidérurgie avec aciérie et laminoir.
Le secteur industriel a accusé un déclin depuis des années 90 doù la nécessité dune restructuration industrielle.
La restructuration industrielle avait pour but de réduire la vulnérabilité du secteur. En 1996, le gouvernement a réorganisé les porte-feuilles des entreprises publiques dans le cadre de onze holdings spécialisés, tandis que quil a précédé à la liquidation de nombreuses entreprises qui étaient structurellement déficitaires.
En Mars 1997, le gouvernement a révisé la loi sur la privatisation pour alléger davantage la procédure et permettre ainsi la vente à tempérament, ainsi que la prise de participation des travailleurs.
Avec lun des déserts le plus grand et le plus beau, 1200 km de côte pratiquement vierge, des chaînes montagneuses dautres sites , lAlgérie est incontestablement un pays richement doté en potentialités touristiques.
Cependant, cette activité a très peu été développée en regard aux potentialités du pays, compte tenu dun engagement insuffisant de lEtat, au demeurant aujourdhui totalement désengagé de linvestissement direct, et celui encore latent, du secteur privé.
Le nouveau cadre juridique et législatif permet, aujourdhui, de relancer une industrie du tourisme variée et diversifiée : saharien, balnéaire, urbain, thermal, climatique et découverte. Dans ce cadre, lAlgérie peut se prévaloir dune infrastructure routière, aéroportuaire et maritime non négligeable.
La stratégie est axée sur la modernisation du patrimoine hôtelier existant, lachèvement des programmes en cours et la construction de nouvelles capacités daccueil. Ce développement doit permettre lorientation des activités du secteur, vers u n tourisme sélectif, moyen et haut de gamme.
MUTATION DU SYSTEME ECONOMIQUE :
Au cours des vingt premières années de son indépendance, lAlgérie sest dotée dune importante base économique orientée principalement dans lindustrialisation du pays. La politique de développement, jusquau années 80, fondée sur la mise en uvre par lEtat des moyens de productions et des ressources stratégiques, dans le cadre dune planification centralisée, a permis à lAlgérie dacquérir une base industrielle, rarement atteinte par les pays en développement. On peut citer les secteurs de la sidérurgie, de la métallurgie, de la pétrochimie, de la mécanique, de lélectronique, des industries de la transformation, de lagriculture
Or, lAlgérie qui sest endettée pour réaliser ce programme audacieux doit, depuis les années 80, faire face à une grave crise économique et sociale. Cette crise sest aggravée en 1986 avec la chute du prix des hydrocarbures, qui a réduit de 40 % ses recettes dexportations, avec également la fluctuation du dollar US et dune série de facteurs internes telles que la sécheresse et la restructuration du système productif. La crise sest traduite, notamment, par la chute du pouvoir dachat, des exportations, et une baisse du volume des importations. De ce fait, la crise a engendré une augmentation de la dette extérieure, doublée dune forte réduction de laccès aux marchés internationaux de capitaux provoquant un grippage des secteurs de production.
Le processus des Réformes, engagé de lannée 1986 pour réorienter léconomie, repose essentiellement sur lautonomie de la gestion des entreprises publiques. Il se base par ailleurs sur une redéfinition dun nouveau schéma de financement, dorganisation et de gestion de léconomie fondée sur les lois et les mécanismes du marché. Cette volonté dadaptation des structures économiques et sociales aux normes internationales, sest traduite par la mise en uvre à partir de 1990, dune série de mesures législatives et structurelles a même de garantir louverture de lAlgérie à léconomie de marché les reformes constituent de ce fait, une rupture radicale avec lancien mode de gestion économique cette étape était marquée essentiellement par une politique dajustement structurel de léconomie du pays (PAS) des structures ont été mises en place pour assurer les relations économiques avec létranger. Ce sont plus particulièrement la DREE qui est une direction de ladministration du ministère des finances, lObservatoire du commerce Extérieur du Ministère de lEconomie, le Conseil de la Monnaie et du crédit au niveau de la banque dAlgérie et, dernière en date, lAgence de promotion et de soutien lInvestissement APSI.
Par ailleurs, des accords sur la non double imposition ont été signés avec les principaux partenaires de lAlgérie et des accords de protection réciproque de linvestissement avec les Etats pour lesquels de tels accords nexistent pas. Ainsi les mesures institutionnelles et juridiques mises en place par les Pouvoirs Publics permettent désormais une véritable relance de linvestissement. En effet, la nouvelle législation algérienne encourage et garantit les linvestissement privé pour toute activité économique de bien et services. Sont concernés les investissements de création, de réhabilitation ou de restructuration, réalisés sous forme dapport en capital ou en nature. Ainsi, les conditions liées aux paramètres économiques satisfaisants, enregistrés et perceptibles dès 1996 augurent dun climat favorable à la relance des investissements.
2. PRINCIPALES MESURES
Les principales mesures que lon peut souligner sont les suivantes :
Le fonctionnement de cette agence est conforté par la publication de textes dapplications relatifs à la délimitation des zones dexpansions économiques, des conditions de fonctionnement des zones franches, concession des terrains domaniaux et la fixation de fonds propres, et de linstitution de mécanismes de facilitations pour les investissements situés dans le Grand Sud et la Seconde couronne du Sud. Plusieurs formes de collaboration sont proposées pour linvestisseur étranger : joint-venture, à financement total, en countertrade ou en contrat de fabrication.
Les avantages offerts aux investisseurs sont les suivants :
La privatisation dans le sens dune aliénation totale ou partielle de la propriété na été officialisée en faveur des opérateurs privés nationaux ou étrangers quen 1994 dans le cadre de la loi de finances (décret législatif 93-18 du 29-12-93 portant loi de finances pour 1994 et décret législatif 94-08 du 26-05-94 portant loi de finances complémentaires pour 1994). Deux types de privatisation sont retenues : La privatisation par cessions dactifs et la privatisation par cession des titres de capital. Il faut souligner quelles sappliquent aux entreprises publiques autonomes ayant un statut de SPA ainsi quaux entreprises publiques non encore autonomes. Le nombre dentreprises concernées est de lordre de 1550 entreprises. Cette ouverture du capital aux privés met fin à la période de lEtat actionnaire unique. Il faut souligner, par ailleurs, quen optant pour un système économique régi par les règles du marché, lAlgérie offre, également, aux investisseurs les opportunités de ses potentialités économiques, résultats dun effort de trois décennies et des gisements considérables, principalement en gaz et pétrole. Citer la loi sur la privatisation sur les entreprises publiques ord. 95-22 du 26 août 1995 et ord. 97-12 du 19 mars 1997 tout en modifiant et complétant lord. 95-22.
3. SYSTEME FINANCIER
Le système bancaire algérien est composé de la banque centrale, de six banques commerciales dont quatre privées dune banque de développement et dune caisse de dépargne. Dautres banques privées : la city bank, la Al Khalifa Bank et la Société Générale se sont installées. Une société spécialisée dans les opérations de leasing a été par ailleurs créée.
La spécialisation qui déterminait la relation dune entreprise avec une banque a été abolie en 1988. Depuis, les entreprises ont le droit de sélectionner une ou plusieurs banques commerciales pour effectuer leurs opérations financières. Ce sont : la BEA, la BNA, la BADR, la BDL le CPA et AL BARAKA dAlgérie. cette dernière est une banque mixte détenue à part égale par la BADR et le groupe DALLAH AL BARAKA de capitaux séoudiens.
La BAD (Banque Algérienne de Développement) est chargée du financement des investissements productifs du pays. Elle gère également les opérations budgétaires et des crédits bilatéraux extérieurs.
La CNEP est une caisse dépargne qui utilise lépargne des ménages pour financer des programmes de logements et octroyer des prêts à des particuliers pour lacquisition de logements. en effet, la loi sur la Monnaie et le Crédit de 1990 a ouvert la voie de la libéralisation du système bancaire et la mise en place de structures adéquates pour le fonctionnement du marché monétaire (Bourse, COSOB, ). Dautres dispositions encore ont vu le jour, contenues dans la loi du 10 Janvier 1996 relative à la création détablissements de leasing en vu de trouver dautres mécanismes économiques et financiers pour suppléer aux autres produits financiers classiques mis en en uvre par le système bancaire dans le cadre de la relance de linvestissement.
MOYENS DE TRANSPORT :
LAlgérie possède une importante infrastructure de transports terrestres, aériens, maritimes et ferroviaires.
1. Aéroports et liaisons aériennes :
LAlgérie et reliée à divers pays dEurope, dAfrique et du Moyen-Orient par la compagnie nationale " Air Algérie " et dautres compagnies aériennes étrangères et privées récemment installées. Ce réseau est complété par les réseaux maritimes, routiers et ferroviaires.
LAlgérie compte 13 aéroports internationaux (Adrar, Alger, Annaba, Béjaïa, Biskra, Constantine, Ghardaïa, Hassi Messaoud, In Aménas, Oran, Tamanrasset, Tébessa, Tlemcen) et 19 aéroports nationaux (Batna, Bordj Badji Mokhtar, Bou Sâada, Bechar, Chlef, Djanet, El Goléa, El Oued, In Guezzam, Illizi, In Salah, Jijel, Mascara, Ouargla, Tiaret, Timmimoune, Sidi Bel Abbés).
La compagnie nationale Air Algérie dessert 15 villes dAfrique et du Moyen Orient et 23 villes dEurope.
Ports et transport maritime :
Des lignes maritimes régulières desservent à partir de certains ports européens (France, Espagne, Italie). Lactivité maritime et prise en charge principalement par la CNAN, ENTMV et SNCM. LAlgérie dispose de grands ports : Alger, Oran, Annaba, Bejaïa, Jijel, Skikda, Arzew, Mostaganem
Transport ferroviaire :
Le réseau de chemin de fer assuré par la société nationale des transports ferroviaires " SNTF " dispose dun réseau international passager et fret avec les liaisons quotidiennes entre Tunis-Alger-Csablanca et dun réseau national qui relie les principales villes du littoral et de lintérieur et certaines oasis comme Touggourt et Biskra.
Transport routier :
Le réseau routier totalise plus de 90.000 km dont la majeure partie est constituée de routes principales villes du Nord.
LAlgérie est reliée avec les pays voisins par postes frontaliers et points dentrée.
Indicateurs Economiques | 2 |
2001 |
Milliards de dinars (GDA) Milliards de dollars |
4020 53.4 |
4344 57,3 |
PIB par habitant : | $ 1 780 | $ 1589 |
Volume global des échanges : | $ 30 milliards | Import : $ 11,2 milliards Export. : $ 20,7 milliards |
Excédent commercial : | $ 12 milliards | $ 10,1 milliards |
Excédent de la balance courante : | $9,5 milliards (16 % du PIB) | $ 6,9 milliards (12% PNB) |
Solde du compte de capital : | $ 1,8 milliards | - $ 0,8 milliards |
Inflation : en moyenne annuelle | 0,5 % | 4,2 % |
Croissance du PIB | 2,4 % | 3,8 % |
Croissance du PIB (hors-hydrocarbures) | 1,4 % | 5,5 % |
Encours de la dette au 31/12 | $ 25,088 milliards | $ 22 milliards |
Service de la dette | 20,9 % des exportations | 21,57 % des Exports |
Réserves de changes au 31/12 | $ 11,91 milliards (16 Mois dimportations) |
$ 17,9 milliards (18 Mois dimportations) |
Rapport dette / PIB : | 47,9 % | 40,7 % |
Informations utiles :
Données générales :
Le 27 juin 2002 : 1 $ US = 78,98 DA / 1 Euro = 77.81 DA / 1 $CAN = 52,10 / 100 Yen = 65,98 DA
- Les fêtes nationales :
1er Janvier : Jour de lAn
1er Mai : Fête du travail
19 juin : Redressement révolutionnaire
5 Juillet : Fête de lindépendance
1er Novembre : Anniversaire de la révolution (guerre de libération)
- Les fêtes religieuses :
Aïd El Fitr : Fête de la rupture du jeûne (02 journées)
Aïd El Adha : Fête du sacrifice (02 journées)
Awal Moharam : Jour de lAn Hégirien
Achoura : 10ème jour de Moharam
El Mawlid Ennabaoui : Anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed.
Journées nationales :
18 Février : Journée du chahid (martyr)
8 Mars : Fête de la femme
19 Mars : Journée de la victoire
16 Avril : Journée de la science et du savoir
19 Mai : Journée de létudiant
20 Août : Journée nationale du moudjahid (militant)
17 Octobre : Journée de lémigration
11 Décembre : Journée de la manifestation
Formalités dentrée en Algérie :
Les visiteurs non-résidents sont tenus déchanger une somme en devises représentant la contre valeur de leurs dépenses de séjour.
Les opérations de change peuvent être faites dans toutes les banques, aux postes et aéroports, dans certains hôtels et villages de vacances.
Les banques sont ouvertes sans interruptions au public du Dimanche au Jeudi de 9h à 15h 30.
Formalités douanières : en Algérie sont admis en franchise, à condition quils soient contenus dans des bagages à mains, du tabac, des boissons alcoolisées, des articles de parfumerie. Limportation et lexportation des monnaies, perles, pierres précieuses et autres matières en or, à lexception des bijoux personnels, sont soumis à lautorisation de la banque dAlgérie.
L'Algérie est Membre de :
AIEA, APPA, Badea, BafD, Bird, BisD, CCD, CIO, CMT, Cnuced, Croix-Rouge internationale, FADES, FAO, FMA, FMI, Fida, G-15, G-19, G-24, G-77, HCR, IFRCS, ISO, Inmarsat, Intelsat, Interpol, LA, MNA, OACI, OCI, OEA (observateur), OIT, OMI, OMM, OMPI, OMS, OMT, OPAEP, OUA, Onu, Onudi, Opep, UIT, UMA, UPU, Unesco.